On était à l’affût d’une nouvelle halte parisienne de PETER KERNEL après un dernier passage remarqué au Point Éphémère en début d’année.
Le choix de la première partie offerte à BISON BISOU nous confortait dans notre décision de louper le passage de Low le même soir dans le 18ème, hasard malheureux du calendrier ….
Ce sont donc les bruyants lillois de BISON BISOU qui ouvrent les hostilités. A l’écoute préventive de leur premier EP « Régine« , on s’attendait à un set énergique qui se confirme dès les premières minutes. Les cinq gars, à l’image de leur turbulent chanteur, ont mangé du lion et balancent une série de chansons fougueuses et incisives. Sans aucun doute, les nordistes ont usé les albums de AT THE DRIVE-IN et si leur leader a préféré laisser pousser la moustache plutôt que les cheveux, il déploie la même énergie qu’un Cedric Bixler des meilleurs jours. On retiendra notamment le titre « DDD« , pépite brute et impulsive qui claque au visage au milieu d’un set sans concession. Groupe à suivre de près !
Dans le meme genre : AGNES OBEL (05/10/14) – L’Olympia
En parallèle : DAMIEN JURADO (02/03/14) – Café De La Danse
C’est donc avec un malin plaisir que l’on retrouve le duo suisso-canadien qui profite de cette fin de tournée pour fêter leurs dix années d’union musicale. On sait d’emblée à quoi s’attendre avec PETER KERNEL : une décontraction totale au service de chansons estampillées « art-punk ».
Cette soirée au Petit Bain ne fera que confirmer ce que l’on sait déjà, mais quel plaisir de se laisser prendre par les chansons rock enthousiasmantes de leur dernier album en date « Thrill Addict« . Bien appuyés par leur camarade batteur derrière ses fûts, qui ne manquera pas de se faire chambrer par Aris Bassetti (Mr Peter Kernel) tout au long du set, les deux complices déploient toute leur malice à nous faire secouer la tête.
Armé d’un répertoire renfermant bon nombre de chansons au potentiel de « hit single » (on pense à « I’ll Die Rich At Your Funeral« , « Your Party Sucks » et bien entendu « High Fever« ), la récente ouverture du groupe à des mélodies plus pop permet de nous offrir « It’s Gonna Be Great« qui nous fait fermer les yeux de bonheur. On aime PETER KERNEL parce qu’ils nous font rire (proportion à raconter des conneries et répartie intarissables), nous font sauter de joie la minute d’après et que l’on a immédiatement envie d’être leur pote, pour partager davantage leur univers rock tout en simplicité.
Merci et bravo !
Photos © Bastien Amelot et texte © STBC
Remerciements à Petit Bain