Parler de psychédélisme en 2016, peut-être équivoque mais celui de WALL OF DEATH est très différent de toutes les flopées fuzz entendues ces dernières années. Tout habillé de blanc, le groupe a investi la Maroquinerie qui arborait ce soir-là les couleurs roses de leur nouvel album, « Loveland ».
L’attitude confiante et l’énergie constante du trio parisien n’ont pas empêché un début de concert lancinant mais carré, aux allures de récital. La délicate indie progressive au rythme cinématographique, dont l’orgue et le synthé sont la signature, n’a pas tardé à séduire le public réceptif d’une salle pleine à craquer. C’est la patte d’Hanni El Khatib, pourtant assez peu perceptible aux premiers abords, qui a assuré une certaine homogénéité à un album presque aussi planant qu’un titre des Pink Floyd. Voix réverbérées et mélodies vaporeuses ponctuent les nouveaux morceaux aux influences psychédéliques mid-sixties, début seventies à la Love. Un son dense, accompagné de riffs de guitares psych à la funkadelic de Maggot Brain. Grande surprise face à la reprise très personnelle que le groupe a fait de « Light My Fire » des Doors, grasse, très bluesy et rythmique. Et pour ne pas décevoir les fans de la première heure, leur album précédent « Main Obsession » arrive par touches vers la fin, notamment avec l’attendue « Marble Blues ». Un morceau lourd, brut et psychotique dont l’effet sur la salle est très efficace avant que le concert ne se clôture avec la longue « Memory », une power-ballade qui laisse songeur.
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Texte © Chayma Mehenna
Photos © Nicolas Bauclin pour STBC
Remerciements à La Maroquinerie