On aurait sans doute du se passer le mot… mais il valait mieux venir en maillot de bain au Café de la Danse pendant l’Eldorado Festival. Cela dit, ça n’est pas une panne de climatisation qui viendra à bout des spectateurs venus en masse applaudir les chouchous de la soirée DEPORTIVO.
En 1ere partie, c’est le groupe normand TWO BUNNIES IN LOVE qui ouvre le bal. Leur pop aérienne et entraînante ne tardera pas à nous mettre du sourire dans les yeux. Théo Monsallier, chanteur de la formation, joue de sa candeur en posant sa voix élastique sur des mélodies légères mais non moins travaillées. Pendant qu’on prend un verre au bar pour se rafraîchir un peu, le groupe délivre quelques titres irrésistibles, à l’image du single Duchesse, petite perle pop envoûtante.
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Puis il suffit le temps d’une petite pause avant que DEPORTIVO n’entre en scène. On pourrait presque arrêter cette chronique ici et vous dire simplement d’aller les voir en live pour comprendre, tant il est difficile de traduire la tornade qui s’est déroulée sous nos yeux.
Même en objectant qu’une grande majorité du public était certainement des fans de la 1ère heure, ça n’a aucune importance, la bande de Jérome Coudanne était la pour montrer comme à son habitude que le rock hexagonal avait toujours son mot à dire. Le groupe est franchement acclamé dès son entrée et quand les notes de « Domino », morceau titre du dernier album retentissent, ça saute déjà partout. Tout le long du concert, le public de la fosse va danser frénétiquement, slammer autant qu’ils peuvent et reprendre en cœur les paroles des chansons. Les pauvres photographes du devant de scène sont malmenés (on avoue, on s’est planqué en hauteur pendant un moment) et les techniciens obligés de remettre le matos en place tant ça bouge devant. Et ça n’est pas l’invitation du chanteur à monter sur la scène pendant un des morceaux qui va calmer les ardeurs.
Et la musique dans tout ça… Musclés par l’apport habituel de 2 musiciens pour la scène, DEPORTIVO donne dans la générosité. Avec plus d’une vingtaine de morceaux dans la setlist, les titres s’enchaînent vite en mêlant les 1ers tubes plus rock « 1000 moi même », « I might be late », « La Salade » ou « Parmi Eux » aux compositions récentes plus pop « Ivres et débutants », « Personne n’arrive à l’heure », « Nos baisers »… On peine peut-être un peu à ressentir les textes au milieu de la ferveur ambiante, mais l’énergie déployée par la bande est tellement communicative qu’on ne peut qu’être emporté et avoir envie de sauter dans le bain (littéralement…).
En terminant son rappel sur le sauvage « Paratonerre », DEPORTIVO vient même rappeler les plus belles heures du grunge, emportant une dernière fois la foule dans une communion qui fait plaisir à voir dans une salle parisienne.
Photos © STBC