Jeunes filles au bord de l’apoplexie… hipsters menaçant de se raser la barbe… il aura fallu ajouter 2 soirées de plus de la date initiale pour que CHET FAKER puisse satisfaire un public parisien avide du crooner australien.
On oubliera alors largement la 1ere partie anecdotique, assurée par le combo classique mec en t-shirt/mac qui déroule de l’electro lounge pour faire patienter. En revanche, lorsque Nick Murphy (de son vrai nom) se présente sur scène, jean noir, t-shirt blanc, barbe impeccable, le public est vite à deux doigts de changer de sous-vêtements.
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Dans l’obscurité, seule une lumière le dévoile, l’australien commence à triturer ses consoles pour nous faire bouger à coups de beats énergiques, se permettant déjà quelques pas de danse bien senti derrière ses claviers. Car on sent bien qu’il est comme chez lui après 3 soirs. Le batteur et le guitariste qui l’accompagnent disparaissent vite dans le fond de scène, c’est bien Chet Faker qui mène la danse, retenant tous les regards.
Enchaînant ses titres patiemment, l’australien alterne moments de délicatesse sur le fil (Release your Problem, To Me, Cigarette & Loneliness…) et plages plus dancefloor (Blush, 1998…) avec classe et aisance. Sa reprise tant aimée de « No Diggity » se révèle toujours aussi séduisante et on ne peut qu’apprécier la manière qu’il a d’emballer la salle avec une énergie qui ressemble finalement à sa musique : minimaliste, langoureuse, élégante.
« Talk is Cheap« , jouée en version dénudée embarque le public qui reprend en chœur les paroles et « Gold » achèvera la soirée avec élégance.
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As de la voix et du silence, présence à la fois discrète et forte, un concert de CHET FAKER se vit dans l’appréciation de son rythme lent, de ses justes arrangements et de ses sonorités hypnotisantes. Aucun doute là-dessus, tout était la ce soir, et le frontman de remercier sincèrement le public avec humilité avant de quitter la scène… Ne t’inquiète pas Chet, tes fans sont là pour longtemps !
Texte et photos © Bastien Amelot pour STBC
Remerciements à Pias