On y est, c’est la 6ème édition de l’ ELDORADO FESTIVAL au Café de la Danse.
En ce premier soir, l’affiche est prometteuse et nous venons chercher notre dose de rock tumultueux pour la rentrée.
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Ainsi, dans une salle un légèrement clairsemée, nous démarrons avec THE FEELING OF LOVE, les 4 messins, après une introduction plutôt mélancolique, nous embarquent rapidement dans la veine psyché du Velvet Underground avec « I Could Be Better Than You But I Don’t Wanna Change », extrait de leur nouvel album «Reward your Grace», sorti en mai 2014. Hypnotisantes, les guitares acerbes font grimper la température, le public s’amasse sur le devant de la scène. Mais le tempo ralenti à nouveau pour enchaîner avec «Leaving You Today», nous voilà bercé.
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Ils continuent avec un «Mostly Pet Semen Unit» en nage, il fait très chaud dans la salle, et malgré cela, le public continue de s‘ amonceler devant le groupe. La cadence est quasi-constante, on navigue entre notes électriques lancinantes et riffs énergiques en fin de morceau. Nous regretterons ce soir un certain manque de complicité avec le public et entre les membres du groupe, comme séparés sur scène: à droite le chanteur et sur la gauche, rassemblés, la batterie, la basse et le clavier. Hormis sur la fin, la chaleur aidant à perdre pieds, sur «Girl Your Mother Is Your Best Friend», Guillaume (chanteur & guitariste) descend, tout en jouant, au milieu du public qui rapidement le soulève pour l’entraîner dans un Crowd-Surfing détonant.
Nous retiendrons, de The Feeling Of Love, ce soir, une performance plus psychédélique et garage que krautrock avec des mélodies parfaites pour une soirée où l’on souhaite s’évader en se laissant piquer par l’agitation enivrante des morceaux.
21h30, les tireuses à bières nous lâchent, il fait de plus en plus chaud. Lorqu’entre en scène les majestueux Magnetix. Un faux-air des White Stripes par la composition de leur groupe (Agnès à la batterie et Stéphane à la Guitare), il en dégage dès les premières notes de «I Drink But My Guitar Doesn’t» une version nettement plus trash et underground que leurs confrères Américains.
Ils sont au plus proche du public, qui malgré la chaleur écrasante est très rapidement embarqué par le rock garage punk des premiers morceaux extraits du nouvel album «Drogue Electrique». On aime se laisser heurter par la guitare corrosive de Stéphane, et sa voix sombre. Le public aussi, puisque les pogos s’enchaînent violement, les corps épileptiques se confrontent. S’en suit les intros lourdes, les morceaux noirs, la batterie possédée associée à la guitare furibarde dégagent une énergie animale dans la salle toute entière. Stéphane interrompt un instant sa performance pour suggérer au public d’essayer de «claper» en rythme. En effet, la chaleur et la transe leur fait perdre la cadence.
Magnetix nous a également offert quelques morceaux du précédent album «Positively Negative» (2009), comme «Living In A Box», dont l’introduction hantée nous attire vers de sauvages sauts électriques. Puis, le duo déflagrateur termine avec un «Mort Clinique» moite et rampant, en apothéose, Nous sommes médusés par la performance offerte par seulement 2 personnes sur scène.
Le dernier album de MAGNETIX porte parfaitement son nom, nous sommes sortie du Café de la Danse, ravie, conquis et shooté de «Drogue Electrique» … addictif : Magnetix!
Photos © Sig Duberos