LE BEAU FESTIVAL (13/05/17) – La Station

 Ambiance « Musiques du Monde » samedi dernier à la Station, lieu de vie éphémère de référence à la lisière du périphérique nord.

Il y a déjà pas mal de monde dans la petite cour …Le premier à investir les lieux ce soir, c’est MOHAMMED LAMOURI .C’est un habitué de la ligne 2 du métro et je suis apparemment la seule à ne pas le connaître ! (Je ne prends pas la 2 …). Avec son instrument de fortune (un synthé rafistolé), il chante avec mélancolie des morceaux aux influences « raï » qu’il commente avec humour .Son style un peu désuet, ne l’empêche pas de composer et de réinterpréter des succès comme un improbable : «  Hôtel California ».Un peu surréaliste…

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Puis, c’est au tour de MAMMANE SANI, chanteur-conteur nigérien, au timbre à la fois âpre et doux, un passeur de message pour la fraternité entre les peuples. Avec son synthé, il propose tantôt un répertoire berbère, tantôt un medley de chansons populaires qu’il réinvente à sa guise. Grâce à lui, l’adage bien connu « la musique adoucit les mœurs » se vérifie ce soir.

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Le métissage musical se poursuit avec BLONDI’S SALVATION : Je vous l’avoue tout de suite, je ne suis pas du tout objective concernant ce quartet nantais. Je les ai déjà vu plusieurs fois en live et notamment au Levitation Festival à Austin l’an dernier et je suis toujours autant charmée à chacune de leurs audacieuses prestations. Pour mon plus grand plaisir, ils ont rejoué des morceaux de leur album « Wisdom Whisper » notamment « Human Hymn » aux sonorités chamaniques ou encore «  Two-Headed dragon » dans un pur style folklore asiatique ! Oui, je sais, ça peut surprendre…

Le départ récent d’un de leurs membres les a probablement encouragés à restructurer, voire dynamiser leur jeu scénique, ce qui fait la part belle à des chansons aussi originales qu’inédites. Tout relève d’un processus d’expérimentation et de combinaisons de procédés mêlant, le violon, le bouzouki, le sitar et bien d’autres instruments. Ils captent toutes sortes d’influences : orientales, celtiques, médiévales mais pas que ! Leurs transes psychédéliques vous emmènent dans des contrées lointaines dont ils détiennent seuls les clefs.

C’est au tour d’un autre de mes groupes «  fétiche » qui rime avec BICHE.
BICHE s’écoute comme une immersion dans un monde imaginaire entre envolée onirique et plongée dans des arcanes intemporelles. C’est un groupe que j’affectionne tout particulièrement en live. J’aime le climat délétère qu’ils instaurent et leur façon si particulière d’être en osmose avec le public. Si on ajoute à cela, que c’est de la musique francophone, vous comprendrez que les paroles font sens et provoquent de belles émotions. Et ce n’est pas fini dans ce domaine ….

J’en ai pour preuve la « dreampop » de NOVELLA .La machine à rêver éveillé est en route. Les chansons aériennes et planantes du groupe anglais sont magnifiées par la belle voix de la chanteuse. Je me sens galvanisée par cette musique envoûtante et nourrie de toutes les influences musicales écoutées ce soir. Je vais bien dormir.

Cette dernière programmation s’est déroulée sous de très bons auspices, avec au final de longs applaudissements amplement mérités. C’est dur de se quitter …Je remercie au passage, Nicolas Chiacchierini pour nous avoir offert ces moments suspendus de musique vespérale, nul doute, qu’il fera encore des adeptes passionnés lors de la prochaine édition.

Le Beau Festival porte vraiment bien son nom !

Texte et photos © Margaux Hardelay pour STBC
Remerciements au Beau Festival

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