On ne pouvait espérer plus malicieuse coïncidence que cette célébration nationale de la prise de la Bastille, pour être invités à vérifier le bon passage de l’électricité au cœur dudit quartier. Peu après leur programmation last minute à l’une des plus chaudes soirées rock’n’roll de ce mois de juin à Paris en ouverture des RICHMOND SLUTS, Hot Pants refait passer ce soir AND YET IT MOVES dans la capitale pour une session promo exclusive. La formation aux multiples origines (Écosse, Danemark, Italie, installée à Berlin) est encore aujourd’hui quelque peu méconnue ici, et pourtant elle brûle toutes les planches européennes qu’elle foule depuis un an (pour en avoir témoigné à Cologne, Londres, la Méca justement…). Nous arrivons donc un peu en avance rue Froment dans le XIème, et trouvons le groupe en terrasse d’un café, le temps pour nous d’échanger quelques mots avant de filer vers les studios.
Avez-vous vu cela : BECK (11/09/14) – Zénith de Paris
On connaissait évidemment bien les AMAZING SNAKEHEADS portés par Dale Barclay ; le revoici souriant et prêt à défendre ses nouveaux titres, accompagné de Laura St Jude au clavier, Jesper Lapp à la Telecaster, Jonas Duus derrière les fûts et Martino Mostacci à la basse (ces deux derniers officiant également chez ASTRAL TIDE). Il est un peu moins de 20 heures lorsque le groupe empoigne son public d’une trentaine d’invités, pour un showcase d’une demi-heure. Les quatre vagues hypnotiques jouées ce soir déferlent aux gré d’un blues cradingue à la NICK CAVE tendance BIRTHDAY PARTY (« Brother Henry »), tantôt familier compte tenu du frontman charismatique, tantôt surprenant, entre passages franchement funk (« Second Earth Song »), chœurs stellaires et batterie furieuse noise/post-punk (« Bitter Party »). La variété des sensations en un set si court (trop court !) illustre d’une certaine manière la cohésion du groupe en terme d’écriture : tout fonctionne à la perfection, c’est comme contempler un maelström. Ce set suggère encore une véritable unité cosmique entre ses membres et son audience. Si verdict il faut : la performance est effectivement électrisante, ce qui ne surprend guère certains, et ravit les autres.
Lire également : DEAD BOY
Photos : Paul Barclay et erisxnyx
Texte : erisxnyx pour STBC
Remerciements à Hot Pants Touring & Booking