En entrant au Café de la danse ce soir là, c’est la jeune Marika Hackman qui nous accueille tranquillement pour une première partie acoustique. Elle joue de douces balades aux accents folk, mettant en avant une belle voix pure et semble ravie de l’attention du public.
Une petite pause plus tard et les 4 membres de THE ANTLERS font leur entrée sur scène dans un silence quasi religieux. Le groupe new-yorkais, fondé par Peter Silberman, a débuté sa route discrètement vers 2009 avec l’album « Hospice », petite perle d’indie rock noir et tortueux, avant de poursuivre dans une voix plus pop et électronique mais toujours aussi sombre et inspirée avec le superbe « Burst Apart » en 2011. Cet été enfin, on a eu le plaisir de découvrir leur troisième livraison « Familiars », un opus qui sort de l’ombre, avec des chansons lumineuses, plus optimistes sous influence jazz et soul. Il n’en fallait pas plus pour qu’on les attende fébrilement au tournant…..
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Silberman accorde calmement sa guitare au centre, pendant que ses compères Darby Cicci et Timothy Mislock prennent place aux claviers et trompettes, et Michael Lerner derrière la batterie.
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Ce soir, c’est principalement aux titres de « Familiars » auxquels nous aurons droit. Le groupe nous accueille ainsi avec « Palace », « Doppelganger » et « Hotel », soit l’exacte ouverture de l’album. Des morceaux tout en douceur qui permettent d’admirer la voix de falsetto, pleine émotion, du chanteur. Il faut dire qu’avec cet optimisme retrouvé, THE ANTLERS séduit autant par la pure beauté qui se dégage des titres que par l’extrême attention donnée a leur composition.
Les silences entre chaque morceaux paraissent néanmoins un peu longs tant le groupe prend son temps et reste peu communicatif. Le public lui, reste concentré. On regrettera un peu de n’avoir droit qu’à 2 titres de « Burst Apart », ce qui aurait permis de rythmer un peu plus le concert. Mais ce ne sont pas des raisons suffisantes pour passer à côté de la beauté des chansons.
L’élégante « Parade » berce la salle de sa soul et son spleen. « No Windows » nous fait planer dans des hauteurs inestimables avec sa mélodie entraînante, tandis que « I don’t want love » navigue sur des voix plus pop. La sublime « Refuge » finira de nous achever avec ses arrangements complexes.
Il manquait ainsi juste un peu de rythme et de présence ce soir là pour que tout soit parfait. Mais on aurait tort de bouder notre plaisir devant un groupe aussi exigeant dans sa musique qui a su nous transporter tout en douceur , sans verser dans l’ exagération, dans un univers planant et rempli d’émotions.
Remerciements à PIAS
Photos © STBC