Une soirée en demi-teinte jeudi dernier sur les bords du canal Saint-Martin…
Une des plus belles claques prises ce début d’année en ouverture des FAT WHITE FAMILY (voir ici), le quatuor aux nationalités multiples FEWS revenait fouler les planches du Point Éphémère un bon mois après le Record Store Day. Les revoici donc tout sourire, pas pour bien longtemps malheureusement, car leur set de 40 minutes a dû leur paraître un poil long, devant un public froid et s’accommodant d’une sono vraiment faiblarde. Pas faute de la part de Fred de lever en vain le doigt en direction de la régie, puis de s’excuser platement, ou de Rusty de bourriner derrière ses fûts… Les morceaux sont imparables, mais personne n’y était vraiment ce soir. Un saut dans la fosse du frontman sur l’hypnotique « Ill » en final de concert sauvera l’arrière-goût, néanmoins on regrette cet enchaînement de mauvaises conditions quand on les a déjà vus retourner une Maroquinerie, ou écoutés en boucle sur album (« Means », sorti le 20 mai chez PIAS et que nous recommandons ardemment).
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En revanche, point de souci sur la prestation de YAK. 21h30, les amplis crachent à plein volume, l’acoustique est (un peu trop) parfaite ; le groupe issu des Midlands et qui monte en flèche assure un headline sans reproche, sans surprise. Oliver Burslem ressemble toujours autant à un frontman des Rolling Stones en plein concours de chemise mouillée, le charisme à bloc et les riffs ravageurs. Le duo rythmique composé d’Elliot à la batterie et Andy de retour à la basse est visuellement moins magnétique, et pourtant ça défouraille sérieusement tout du long. Au milieu de « Use Somebody » en rappel, le trio se permet une envolée vers une reprise de « 21st Century Schizoid Man » de King Crimson, assez grandiose. Au final, une impression aussi positive que lors de leur dernier concert à la Mécanique Ondulatoire en mars (lire le report ici)…
La soirée se termine assez tôt, vers 22h15, pour cette affiche de jeunes groupes à un album, entre déception au vu d’un potentiel monstrueux, et confirmation d’une performance scénique éblouissante.
Texte et photos © erisxnyx pour STBC
Remerciements à [PIAS] et Point Ephémère