Rishi Dhir est bassiste, mais surtout cithariste. Après quelques tournées pour accompagner des groupes tels que les Black Angels, The Horrors, ou les Brian Jonestown Massacre, le jeune-homme forme le groupe en 2009, et sort un premier album la même année, qui remportera également le Polaris Music Priz.
ELEPHANT STONE (dont le nom révélateur fut sciemment choisi pour la chanson des Stones Roses), est un band un peu Indie, un peu Pop, surtout à fortes tendances psychédéliques.
Influencé par les Beatles, Sonic Youth et les films Bollywood, désormais admiratifs de Toy, The Horrors, Can, ou encore The War on Drugs, le groupe oscille désormais sans maladresse entre des influences de musiques indiennes, et un psychédélisme pop. Avec « The Seven Seas » (2009), « Elephant Stone » (2013), et « The Three Poisons » (2014) à venir pour le mois d’août prochain,il semblerait que les Canadiens de ELEPHANT STONE n’aient besoin que de cinq ans pour parvenir à un franc succès.
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Ce vendredi 20, infâme soirée de Match, et après une fermeture administrative du lieu initial où devait avoir lieu le concert ( la mécanique ondulatoire), c’est l’Espace B qui accueillait finalement le public.
Après un set remarquable de MOONSTERS , qui laisse nostalgique et désireux d’écouter Pink Floyd, c’est au tour d’Elephant Stone de prendre place sur la scène. L’attente n’est pas très longue avant de voir arriver les Canadiens. Il faut dire que patienter dans la salle n’est pas désagréable, avec en fond sonore l’album Skying de The Horrors.
Un départ en fanfare avec « Setting Sun« , les spectateurs peuvent sautiller et sourire. Les deux premières chansons sont un peu laborieuses, et les applaudissements sincères mais timides. C’est seulement lorsque débute « Sally Goes Round The Moon » que démarre réellement la transe: bien évidemment lorsque Rishi Dhir saisit la cithare, et que le clavier Stephen Venkatarangam récupère la basse, c’est un tonnerre d’applaudissement, de hurlements enthousiastes qui retentissent.
Les chansons s’enchaînent de mieux en mieux, la foule danse et regarde tout sourire. Voici que les musiciens offrent une des chansons de l’album à venir : « Three poison« .
Après quelques chansons et « Heavy Moon » vient l’heure du rappel. Alors que le public hurle des « encore» et réclame avec passion une dernière chanson, les musiciens sont forcés de décliner car le temps presse pour la régie. Les réclamations véhémentes ne faiblissent pas, les mains en l’air ne s’abaissent pas, et c’est avec regrets qu’il faut accepter la fin.
Mais tout va bien puisque, comblés, ELEPHANT STONE promet un retour sur la capitale pour le mois de septembre…Soyez alerte!
Photos © STBC