Seconde étape du tout nouveau BIG MO Festival au Café de la Danse, dont la particularité est de donner chaque soir carte blanche à un label indé. Vendredi c’était « Teenage Menopause » qui était à l’honneur en invitant pour débuter la soirée, les belges de MOUNTAIN BIKE.
A l’aise dans leurs pompes, les quatre garçons entament leur set à la cool. Avec une centaine de concerts dans les pattes, le groupe impose facilement sa pop garage un brin surfeuse, qui ne révolutionnera certainement pas le genre, mais aura le mérite de nous mettre dans d’excellentes conditions pour la suite, sans prétention. Mention spéciale pour les deux dernières chansons comprenant notamment « Is That All About Money », hit single en puissance, porté par la voix nasillarde du chanteur/guitariste Etienne. Un set court, compact et suffisamment fun pour nous emmener dans de bonnes dispositions pour le second groupe de la soirée, VIOLENCE CONJUGALE.
Si à l’écoute, le style ne fait pas vraiment parti de ceux que l’on affectionne, la curiosité était de mise autour d’un duo à la solide réputation. Au bout de deux chansons tout au plus, on comprend que cet univers coldwave synthétique nous rend complètement imperméable à toutes émotions. On file au bar de l’étage tout en gardant une oreille ouverte à ce qu’il se passe en bas, fichu curiosité. Vite la suite …..
Nos retrouvailles avec JESSICA 93 allaient dès les premières notes, être synonymes de délivrance après le viol musical subi auparavant. En quelques minutes, le shoegaze vaporeux et sombre des trois garçons nous fait oublier la douleur et on se plonge à corps perdu dans leur set. Car oui, à présent, fini le one man band de Geoffroy Laporte, qui certes nous a fait vivre de sacrés moments, mais avait forcément ses limites. JESSICA 93 est devenu trio et ses chansons se portent aussi bien que jamais. Les deux guitares apportent une nappe électrique étourdissante et la basse devient ce liant indispensable avec les boucles électroniques martelées en fond. L’ensemble est un bulldozer sonore qui défonce tout, conduit par cette voix lointaine mais toujours aussi mélodieuse. Au final la musique de JESSICA 93 évolue sans jamais renier l’esprit originel, la mutation en groupe est une réussite.
Après avoir étiré un dernier morceau sous un déluge sonore, les gars nous font le coup du faux départ pour mieux revenir avec une reprise du « I wanna Be Adored » des Stone Roses. La classe jusqu’au bout ….
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MOUNTAIN BIKE
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JESSICA 93
Photos © erisxnyx et M.A pour STBC
Texte M.A
Remerciements au Café de la Danse