Tout juste auréolé du succès critique et public de son dernier album, on attendait de pied ferme de découvrir SON LUX sur scène, dans un Café de la Danse archi-complet.
Retrouverait-on les harmonies si gracieuses (ou disgracieuses…) du troisième album « Lanterns », ses couches sonores entre électronique et classique, la pureté de ses voix, bref la même claque qu’à l’écoute de l’album. Rassurez vous, on a pas été déçu, et même surpris !
Emmenée par le multi instrumentiste Ryan Lott, secondé par le guitariste Rafiq Bhatia et le batteur Ian Chang, la formation jouera essentiellement le dernier album ce soir pour un set ramassé d’un peu plus d’une heure. Le concert débute dans la douceur avec une introduction qui fait déjà sentir la liberté de ce qui va suivre. Très vite les instruments s’affolent. Lott, maître de son ordinateur et de son clavier, lance ses mélodies que le public reconnaît vite, pendant que le batteur part sur des rythmiques destructurées, à la limite de l’improvisation et que la guitare n’en fait pas moins, entre saturation et cordes malmenées.
Sujet a lire : THE MACCABEES (29/01/16) – La Cigale
A lire aussi : Concours : THE DISTRICTS à La Flèche d’Or (terminé)
Si les choeurs qui parsèment l’album ne sont pas présents, Ryan Lott règle vite le souci par un chant puissant et habité, à la limite de la transe, agitant ses bras pour emmener la foule avec lui. Les morceaux prennent alors l’allure d’un post-rock aux expérimentations dantesques. Les chansons sont triturées dans tous les sens, baladées entre orchestrations symphoniques et sonorités hybrides. On retrouve les empilements sonores de « Ransom », le groove d’ »Easy », les changements d’humeur de « Pyre ». On pense parfois au dernier album de Sufjan Stevens, par la richesse des compositions et l’ambition lumineuse des morceaux. SON LUX étonne par son foisonnement, sa liberté et nous emmène vers des hauteurs célestes.
Le concert se terminera sur une interprétation folle et libre du génial « Lost it to Trying » pour ravir un public aussi attentif que passionné. Lott revient tout seul sur scène : «We have the time for just one lullaby» nous dira t-il. Et de nous délivrer un dernier morceau intime au clavier, pour mieux nous laisser retomber en douceur de ce voyage mystique..
Remerciements au Café de la Danse
Photos ©Bastien Amelot