Je vois encore mes yeux briller à l’annonce, au début du printemps, de la collaboration entre TESS PARKS et ANTON NEWCOMBE. Les deux premiers extraits, « Cocaine Cat » et « German Tangerine« , qui se sont échappés avant la sortie de l’album confirmés bien que ce duo avait tout pour fonctionner. Rencontrés à Berlin, la jeune canadienne égérie de la nouvelle scène psyché et le grand gourou du Brian Jonestown Massacre, se sont de suite entendus pour travailler ensemble sur « I Declare Nothing« , LP disponible depuis fin juin.
C’est dans une Maroquinerie sold-out que le binôme avait décidé d’enfoncer le clou. Une soirée sous forme de ballade psychédélique qui certes, ne nous a pas fait découvrir de nouveaux paysages, mais nous a amené jusqu’au bout du chemin, là où l’on se sent bien, la tête dans les étoiles.
La jolie et frêle Tess Parks occupe le devant de la scène et fait résonner sa voix éraillée tandis que son aîné, assis sur un tabouret, triture sa guitare en dirigeant discrètement (et humblement) l’ensemble par des gestes et regards complices. Les autres musiciens sont au diapason et restent discrets.
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Guitare à la main ou pendue au micro, Tess cristallise l’attention et ne boude pas sa joie d’être à Paris en partageant volontiers avec le public, verre de blanc à la main, et les premiers rangs où les talents de danseurs de certains fans sont salués par la demoiselle.
Derrière une musique qui parait simple en surface, se cache un véritable tourbillon sonore bien plus profond et subtil qui se révèle complètement en live. La cohérence et l’intensité qu’il se dégage du mélange voix/musique est sans aucun doute l’apanage des plus grands.
Pour finir la soirée en beauté, la canadienne réveille le fantôme du roi lézard pour une reprise de « Five To One » qui envoie directement La Maroquinerie planer au delà de ses murs dans une communion totale. « Get together one more time » ……….
Remerciements à La Maroquinerie
Photos © erisxnyx
Texte © STBC