Débarqués en 2012 de leur Danemark natal avec un 1er album acrobatique, comme si l’electro-pop s’était shootée au punk, les REPTILE YOUTH ont refait parler d’eux l’année dernière avec un second album à l’énergie toujours aussi bordélique mais salvatrice.
Fort d’une réputation de cinglé sur scène, le chanteur chevelu Mads Damsgaard Kristiansen, est de retour en ce début d’été avec l’EP « Away » (en écoute ici). Nous en avons profité pour attiser un peu notre curiosité le concernant…
– Y-a-t ‘il eu un moment précis dans votre vie qui vous a mené a la musique ?
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Quand j’étais petit, je faisais toujours la vaisselle avec mon père après les repas. C’est la seule chose que mes parents m’aient forcé à faire, et je détestais ça ! Je pouvais passer des heures à trouver des combines pour éviter ça alors que ça m’aurait pris à peine 15 minutes à faire. Mais petit à petit, je commençais à apprécier. Parce qu’à chaque fois, on écoutait les vieux disques de mon père en même temps : Neil Young, les Doors, Radiohead, Nirvana… Au fur et à mesure je commençais à connaître les chansons par cœur et je me mettais à chanter les paroles. Et c’est la première fois dont je me rappelle avoir fait l’expérience de ma voix.
– Rock, pop, electro, punk… il est difficile de vous mettre dans une case mais je suppose que ça vous est égal… Il semblerait que vous vouliez surtout vous amuser autant que possible avec la musique. Est-ce que je me trompe ?
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Non, je crois que c’est vrai. De plus en plus, je me rends compte que j’ai besoin que tout reste fun, que ça m’emporte complètement. Ce n’est pas la question de se confronter ou pas à la musique, de rester debout toute la nuit à y penser, ou d’en pleurer. J’ai juste envie de travailler de manière optimiste, c’est tout !
– Sur vos titres, on décèle parfois un beat de Prodigy, un bout d’accordéon des Rapture ou un rythmique de New Order… Est-ce que les influences jouent un rôle important chez vous ou la composition est plus mentale ou intime ?
Franchement, j’essaie de ne pas penser à cela mais plutôt de laisser l’endroit, le moment, mon corps ou la musique faire les choses. Toutes les chansons portent en elles de petites ressemblances. Tout comme les hommes sont les reflets d’un autre.
– Après 2 albums, vous revenez avec un EP, pourquoi ce format court ?
Je crois que c’est un petit pas de côté vers une nouvelle direction. Je ne me sentais pas prêt à faire un nouvel album maintenant. Et j’aime beaucoup le format EP, c’était une décision assez naturelle.
– On a le sentiment que vous avez justement essayé quelque chose de nouveau avec l’EP Away, plus ambiants ou atmosphériques. Est-ce que c’est une direction que vous souhaitez explorer ?
En ce moment oui ! Mais je n’ai rien planifié. Le prochain album de Reptile Youth sera peut-être complètement différent. La règle dans ce groupe, c’est qu’il n’y en a pas.
– Que vous arrive t’il sur scène, d’ou sort toutes cette énergie ?
Je n’en sais rien… Je suppose que c’est la scène qui me donne cette énergie. Je crois vraiment qu’on doit tout donner quand on joue. Ça ne vient pas forcément de moi directement, l’énergie passe dans ma voix, dans mes doigts ou ma tête. Le principal c’est de donner le meilleur de soi-même.
– Quelle musique tourne dans vos playlists en ce moment ?
Jamie XX, Caribou, The War On Drugs, Rangleklods, Taragana Pyjarama, Drake…
– Et sinon, vous préparez une tournée bientôt, quand pourra t’on vous revoir ?
On va faire quelques festivals en Europe pendant l’été et après ça, on fera une tournée dans de petites salles à l’automne. Je suis persuadé qu’on passera par la France ! Ou en tout cas, pas loin 🙂
Discographie
2012 – Reptile Youth
2014 – Rivers that run or a sea that is gone
2015 – EP Away
Site officiel
Remerciements à Stage Of The Art