Ca y est, le froid s’est installé sur la ville, on retardait pourtant l’échéance du gros manteau, celui qu’on adore se trimballer lorsqu’on va passer la soirée devant un concert… Mais on a plus trop le choix, et le rendez-vous du Bus Palladium en ce début décembre avait quand même le mérite de nous proposer un peu de chaleur.
Cela dit, pour voir débouler les loulous de Bass Drum of Death, il faudra patienter un peu, ils ne démarreront que beaucoup plus tard. Tant pis, en guise d’apéro, c’est le groupe français Plymouth Fury qui ouvre les hostilités. Sortis de nulle part, les 3 parisiens sonnent le Bus dès leur entrée avec du bon gros dirty rock comme on l’aime. Le son est massif et intense, parfois crépusculaire, parfois excité au riff, la voix est lancée d’outre-tombe, le public semble déjà bien excité. La surprise est excellente sur scène en tout cas et on va suivre avec attention le trio dans les mois qui viennent.
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Il est donc 22h, et les techniciens finissent d’installer le matos pour la suite. Le jeune John Barrett, leader du band, pointe sa trogne pour accorder timidement sa guitare, puis repart finir sa bière en coulisse. Le public s’est massé devant la petite scène et commence un peu à s’impatienter, mais c’est bon, le trio a décidé de se lancer et investi enfin la scène.
Déjà réchauffés par la 1ere partie, on entre dans le vif du sujet avec les 3 américains, originaires du Mississippi, et auteurs de 2 très bons albums mélangeant punk, grunge et garage rock. Les garçons ne se font pas prier et balancent les tubes direct. I Wanna be Forgotten, Bad Reputation ou Electric font notre bonheur d’entrée de jeu. Le public semblait vouloir sa décharge et les plus zélés ne tardent pas à envahir la scène pour slammer à tout va. On est plutôt ravi de retrouver l’aspect dépouillé des morceaux, pour beaucoup des tubes en puissance. Bass Drum of Death joue à merveille de ses riffs efficaces, d’un son crado et de la voix gouailleuse et bourrée de reverb du chanteur.
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On frise parfois un peu la répétition dans les titres mais les gars tiennent parfaitement le manche de la guitare et savent nous faire bondir au moindre temps mort. Shattered Me excite avec sa mélodie adolescente, Sin is in 10 ou No Demons sentent l’huile de moteur, Crawling after You et Lose my Mind font secouer franchement la tête à tout le monde.
Lorsqu’au bout d’1h10 la fin arrive, on est certes un peu lessivés. Pas de répit sur ce concert ramassé mais à vrai dire, ça fait franchement du bien ! Le public semble pourtant prêt à remettre ça mais le band s’est échappé vite fait a l’étage du Bus, un repos bien mérité après tant de transpiration.
Photos ©STBC
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