C’est à une très belle soirée d’automne que nous avait convié La Maroquinerie en accueillant les anglais de BEAR’S DEN. Si la comparaison avec leurs compatriotes Mumford & Sons (voire parfois même Bon Iver) est inévitable, le trio se démarque aisément de l’ersatz de groupe barbu qui sent bon l’Americana. Il faut dire qu’avec un premier album (Islands) aussi intime qu’aérien, il est facile de se laisser piéger par leur folk mélancolique dépassant le simple exercice de style.
Et si l’on pourrait craindre que le concert se révèle un peu silencieux et austère, on est loin du compte. Car en premier lieu, le groupe n’arrive pas à 3, mais à 5 sur scène. Même si les musiciens ne cesseront de changer les rôles, le renfort d’une section cuivre / clavier discrète n’est pas de trop.
Et puis il y a le charme maladroit d’Andrew Davie. Emu tout du long de trouver un public réceptif, le leader ne cessera de plaisanter entre les morceaux, nous racontant ça et là des histoires sans chute (selon ses dires) ou incitant le public à participer pleinement aux titres comme sur le très beau « Think of England » ou nous sommes invités à établir le rythme tout du long par le claquement de nos mains.
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Le soirée déroula ainsi de merveilleux moments : l’explosion de cuivres sur « Elysium« , la montée intense de « When you Break« , la version totalement acoustique de « Sophie« , ou la sublime balade au banjo « Magdalene« . Au bout d’un petite heure, le leader annonce la fin du concert sous des huées bienveillantes, non sans humour, arguant qu’il n’a jamais vu un groupe sortir de scène puis revenir jouer des morceaux.
Le trio sera évidemment de retour pour nous livrer une version unplugged teintée d’émotion de « Bad Blood » au milieu de la foule, confirmant une nouvelle fois l’agréable proximité avec les artistes qu’offre La Maroquinerie. Avant de reprendre la scène pour terminer par la délicate et chaleureuse « Above the Clouds of Pompeï« , dont les paroles « I was too young to understand » couplées à l’emballement du banjo et des cuivres résonnent encore dans nos têtes, nous permettant de sortir de la salle avec une joie non dissimulée et l’assurance que ces trois anglais ont certainement un bel avenir devant eux !
Texte et photos © Bastien Amelot pour STBC
Remerciements à Alias et La Maroquinerie