C’est plein de curiosité que nous arrivons au Badaboum où se produit ce soir CHRISTOPHER OWENS l’ex leader du regrétté groupe GIRLS. Depuis environ deux ans, le natif de Miami a entamé une carrière solo avec déjà deux albums à son actif dont le tout récent « A New Testament« . Icône branchouille des métropolitains US, l’homme au visage d’ange est avant tout un des songwritters les plus doués de sa génération. Si le romantisme naïf qui se dégage régulièrement de ses chansons studio peut parfois être irritable, la qualité des compositions balaie toute réticence une fois transposées sur scène. Allez, disons le de suite, il s’agit d’un des meilleurs concert auquel on a assisté depuis la rentrée !
Pendant 1h30, Christopher Owens va nous enivrer de son répertoire qui jongle aisément avec le rock, la folk, la country et le gospel, en puisant dans son répertoire solo et dans celui du groupe qui l’a révélé. De « My Ma » en intro à l’indispensable « Laura« , l’artiste nous rappelle dès le début du show nos premiers amours « Girlsiens ».
En maîtrisant parfaitement l’art de la mélodie immédiatement entêtante, Owens n’a aucune difficulté à faire danser un public du Badaboum très réceptif.
Accompagné de quatre musiciens et deux choristes parfaitement en phase, des titres comme « It Comes Back To You » ou « Never Wanna See That Look Again » se révèlent redoutables en live. Ce constat sera le même pour l’ensemble du show avec, on ne se refait pas, une attention particulière quand la guitare devient plus saignante.
A voir aussi : Paris Psyché Fest : Jour 2 (04/03/17) – Le Trabendo
Sans relâche, les titres s’enchaînent et il est quasiment impossible de ne pas se prendre d’affection (d’amour ?) pour ce gars de 34 ans qui transpire un romantisme classieux, capable d’écrire et interpréter de sa voix enjôleuse, les plus jolies des mélodies.
En atteste « Oh My Love » et « Jamie Marie » où l’émotion dégouline du visage du chanteur …. Mais si il y a bien une chanson que l’on attendait plus que les autres, c’est bien « Vomit« . Cette love song de près de 6 minutes est une longue complainte qui joue avec les émotions. Entre couplets murmurés, un refrain incantatoire qui laisse place à une guitare fuzz inspirée et sa deuxième partie épique qui flirte avec le gospel, ce titre est tout simplement un chef d’oeuvre. On le pensait avant , nous en sommes à présent persuadé !
« Hellhole Ratrace » finira d’enfoncer le clou en rappel avec ses « come on come on » et sa mélodie imparable qui se termine sous un mur de guitares saturées : jouissif.
C’est seulement accompagné de son guitariste, que CHRISTOPHER OWENS terminera le concert pour un dernier titre qui ne semble pas avoir été prévu au départ. Le mec prend du plaisir, c’est toujours appréciable.
Au moment d’écrire ces lignes, on a encore un peu la tête au Badaboum et nos pensées toujours tournées vers un artiste qui prend dorénavant une place toute particulière dans notre cœur.
Remerciements à Caroline International France
Photos © STBC