DRENGE + Happyness (24/04/15) – La Flèche d’Or

Jeudi dernier, la Fleche d’Or avait un peu pris l’allure d’un vieux pub londonien qui sentait la bière tiède en recevant 2 illustres représentants d’un rock british pourtant plus proches des USA que de la vague anglaise qui se chiffonne à coup de mini-riffs.

Avec HAPPYNESS en première partie, on navigue dans des eaux proches de l’alternatif. Le trio (qui vient de rééditer son 1er LP Weird Little Birthday) ne cesse de s’échanger les instruments et semble prendre un certain plaisir à jouer ses compos lo-fi. Les morceaux sont intéressants mais peinent malheureusement à décoller, et nous avec… On mettra ça sur le compte de leur première date parisienne et on restera quand même attentifs à leurs prochaines sorties.

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Un peu plus tard, tandis que les 2 frangins de DRENGE, Eoin et Rory Loveless investissent l’ancienne gare de Bagnolet accompagnés d’un comparse qui officie à la basse, le public se fait déjà une joie de les voir arriver.
Si la discographie du groupe ne comporte pour le moment que 2 albums (dont le dernier « Undertow » vient de sortir), le groupe se fend tout de même d’une belle réputation dans la presse loin d’être usurpée. Ne reste plus qu’à découvrir ce que les frangins ont sous le capot en live.
Pour le coup, le début du concert reste relativement sage. Avec juste un petit « Hello » en guise d’intro, les guitares vrombissent pourtant sur les notes du lourd « Running Wild« .
Un « Side by Side » tendu et un « Gun Crazy » grunge à souhait plus tard, la foule s’émancipe un peu plus. Le blues crade de « Nothing« , sous influence Jack White et le sauvage « The Snake » confirmeront très vite nos attentes.

Car chez DRENGE, on apprécie avant tout cette attitude authentique de faire du rock n’roll, des gars qui n’ont d’autre prétention que celle de jouer sans trop se soucier de ce qu’on en dira, de balancer toute leur énergie dans leurs instruments plutôt que de surjouer une attitude.
Alors du coup, forcement, ils sont assez discrets sur scène, peu loquaces, plus emprunts à enchaîner les morceaux sans trop remuer. Le son est d’ailleurs loin d’être parfait, parfois un peu brouillon, mais la puissance est la ! Les perles garage rock se succèdent (« I wanna break you in half« , « Bloodsports« , « Favourite Son« …) et une partie du public finit par se déchaîner sur un côté de la salle.

Au bout d’une heure, après un « Let’s Pretend » écrasant et quelques remerciements, les garçons sortent de scène rapidement. On se dit alors qu’un petit rappel ne serait pas de trop… Mais il ne viendra pas.
Dommage, DRENGE nous a montré une telle maturité et une telle puissance qu’un peu de rab n’aurait pas été de trop.

Photos © erisxnyx 
Remerciements à Alias et La Flèche d’Or

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