Pour la sortie de leur premier Album éponyme chez Partisan Records en mars 2014 , ils semblerait que EAGULLS portent à la fois le flambeau du Punk et son drapeau Anglais : régénérescence des seventies, exploration d’un genre musical déjà bien étudié, les garçons natifs de Leeds mériteraient pourtant de ne pas voir leur compositions classées ou figées dans un genre musical que l’on voudrait défini.
A l’occasion d’une tournée Européenne donc, et plus précisément de leur concert au Point éphémère le soir même, nous avons rencontré Eagulls. Entre cafés crèmes, jus de pommes et trafic Parisien surabondant, les jeunes musiciens avaient apparemment autant de questions à poser que nous…
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Pour commencer, de quelle façon vous êtes vous rencontrés, comment le groupe a t’-il prit forme ?
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George (vocals) : Henry ( batteur) et moi nous connaissons depuis l’enfance. Il a rencontré Liam à l’Université de Leeds, et petit à petit, nous nous sommes tous rencontrés grâce aux liens des uns et des autres. Goldie et Liam avaient déjà chacun un groupe à l’époque, ils jouaient ensembles à l’occasion.
Alors que tout le monde finissait plus ou moins la Fac, nous avons eu cette l’idée de former un groupe en 2009 pendant un Festival.
Les garçons m’envoyaient pas mal de compos, ils voulaient que je chante parce que j’avais déjà fait ça pour un petit groupe Punk.
J’ai dit non au début. Je faisais pas mal de dessin, j’avais d’autres trucs à faire. Puis je me suis cassé le coude. J ‘ai dit oui…. Voilà comment le groupe est née.
Beaucoup de gens vous voit aujourd’hui comme les pionniers d’une nouvelle scène Punk, que répondez vous à ça ?
George : Pionniers c’est tout de même un grand mot. Nous se sommes pas le seuls. C »est vrai qu’au niveau des compositions et des guitares, il y a quelque chose de neuf, mais il y a d’autres groupes qui explorent ces chemins là aussi.
Tom:(basse) Je pense que la personne qui a dit ça est allée un peu trop loin.
Liam (guitare) :Oui nous sommes des pionniers !
George :Non ( rires) nous ne le somme pas. Si on compare à d’autres groupes, je pense surtout que nous avons eu l’occasion de jouer devant pas mal de gens, donc peut être de propager notre musique différemment, de la rendre plus accessible.
Comment vous sentez vous à Paris ? A propos du concert de ce soir, confiants ?
Liam: Nous avons quelques amis ici, ce n’est pas la première fois que nous venons. Nous sommes arrivés tôt ce matin et on repart demain…On se sent plutôt bien ici, et on est très content de jouer pour un public Parisien. Je me demandais, est ce que voir la Tour Eiffel chaque jour fait qu’on se lasse ?
Tom : Comment est la salle de ce soir ? Combien de personne tiennent à l’intérieur ?
Comment s’organise la composition, l’écriture ? Vous étiez tous d’accord sur ce que vous vouliez produire ? Chacun apporte sa pierre à l’édifice ? Est-ce qu’il faut citer des influences ?
Tom : Oui exactement. Chacun apporte ses influences, c’est ça qui est intéressant bien sûr. La musique ne sort pas de nulle part. Tout est un mélange de nos différentes influences. Mais je ne pense pas qu’elle transparaissent tant que ça.
Dans quel sens ?
George: on ne s’est jamais mis d’accord pour rester sur un type de musique spécifique, tout dépend du moment et de l’humeur.
Tom : Par exemple notre Album est l’exemple de ça: nous n’y avons pas réfléchi en soi, il s’est avéré que sur le moment c’est que nous avons voulu, ce que nous avons été capable de produire en rapport avec tout ce qui nous environnait à ce moment là.
Donc personne n’a de réelles influences? Il n’y a pas un groupe pour lequel vous vous dites, «Oh j’aurais vraiment aimé être à l’initiative de ce morceau» ?
Liam: J’aime bien Black Sabbath par exemple.
Tom : Si bien sûr, mais tout ça se modèle différemment dans l’idée de composition. Je pense qu’il s’agit surtout de différentes parties de différentes chansons. Pleins de bribes, de moments et d’harmonies qui restent gravées, qui influencent ce que chacun d’entre nous jouera pendant une des jam session. C’est souvent comme ça que nos morceaux prennent forme. On y va à tâtons.
Tu prends un groupe, puis tu en trouves un autre, tu te dis voilà je veux faire ça puis très vite tu es dépasser par de nouvelles mélodies…
Liam : Oui voilà. J’aime bien me sentir confiant par rapport à ce que je vais proposer aux autres, j’aime bien savoir que ce que j’ai fait est bien, être sûr que ma proposition va tenir la route quoi.
Comment s’est passé la route du Rock en Février dernier?
Tom : On a adoré Saint Malo, ça ressemble pas mal à une station balnéaire Anglaise comme Brighton. En plus jolie !
Il y avait the KVB, on a aussi parlé avec le manager des Brian Jonestown Massacre, il était vraiment sympa d’ailleurs. Il y en a un autre cet été, mais je ne sais pas si on y va ?
Geroge: Non non je ne crois pas, pas celui-ci.
Il y a un endroit particulier où vous aimeriez vraiment jouer ?
George : Japon.
Tom: Primavera Festival aussi.
Liam : Partout.
Ca doit être vraiment chouette de sentir qu’on peut rameuter un public aussi éclectique. Autant de gens de différents pays… ?
Tom: Oui c’est vraiment super. On était seulement passés par l’Italie et le Danemark la dernière fois, là on va vraiment en voir plus. L’Espagne, le Danemark, la Hollande…
Liam: Ca ressemble à quoi Lille ?
Impossible de vous demander quel est votre programme, entre l’enregistrement, les balances et le concert…vous partez donc demain ?
Tom : Oui…c’est dommage.
Liam : Oui nous sommes occupés toute la journée. Si on avait le temps on irait voir des galeries.
Quand j’étais plus jeune j ‘ai été au Louvre, et j’ai vu la fameuse Mona Lisa. Le tableau est vraiment petit je l’imaginais plus grand grand !
Tom : j’aime bien le truc en haut de la colline…Oui le sacré cœur voilà !
Liam : J’aime bien le métro, c’est vraiment joli. Une fois j’ai vu cette femme avec une grande dreadlocks et un rat sur l’épaule, c’était vraiment bizarre..
C’est ce que tu retiens de Paris ?
George: Oui, ça et Mona Lisa ( rires) !
Propos recueillis par Maroussia et Charlotte pour STBC
Photos ©Charlotte Courtois
—-> Live Report du concert au Point Éphémère
Remerciements à Aurélie et Maxime de La Mission