Il y a à peine 2 semaines, on partageait le premier titre du nouvel EP d’EINLET, « Fire walk with me ». Emballé par cette électro-pop sombre et hypnotique, il était temps de découvrir ce que donnait la jeune formation parisienne sur scène.
Mené par Jun Suzuki, chanteur à la voix bipolaire, Charlie Guillemin à la basse et Gabriel Le Masne derrière sa batterie, le son d’Einleit s’approche d’un mélange d’electro ambiant sombre dans lesquelles des pop songs tentent de trouver un peu de lumière.
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Le trio attaque avec les singles de son 1er EP. Si quelques soucis de son ternissent un peu les premières notes, le groupe s’ajuste vite, et les envolées cassantes de « Air » ou la basse groovy de « Piaf Lutgaw » accrochent le public. Le concert prend une tournure plus dérangée. Les récents morceaux forment une sorte cathédrale baroque ou la voix à la fois cristalline et grave de Jun se fait une place au milieu des rythmiques sombres, tordues et énergiques. A l’image du single « Trembling Tokyo« , EINLET réussit avec beauté ce mariage de synth-pop crépusculaire et d’envolées atmosphériques. Des ambiances que n’auraient pas reniés des groupes comme We Have Band ou Who Made Who.
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Quelques morceaux centraux font un peu retomber l’energie par des lignes musicales assez proches. On craint le glissement lorsque ils s’attaquent à l’immense « Spanish Sahara » de Foals mais le minimalisme des instrus et la voix tout en douceur l’emportent avec classe sur l’exercice de la reprise.
Le groupe terminera sa release party par le probable second single du nouvel EP « Soak me up » qui démarre tout en finesse avant de foncer tête baissée vers une explosion de percussions. Mine de rien, avec un set ramassé, Einleit a réussi a nous offrir un beau moment de lévitation, une belle promesse d’avenir musical.
Photos © Amandine Lauriol