Born Bad n’a pas attendu la fin de l’hiver pour nous livrer la nouvelle pépite de CHEVEU, un album en mosaïque paru le 4 février dernier. Après avoir pris d’assaut nos oreilles en 2008, le trio revient avec un troisième album qui résonne comme une déflagration : « Bum« .
A l’image des précédents albums, celui ci nous promet des sons électrisants, puissants. Cheveu nous emmène dans un univers plein de guitares à effets, superpositions de voix et autres variations gutturales. Le groupe nous offre un surprenant mélange de balades et de morceaux acides.
A la première écoute, il faut chercher la trame, d’où elle vient et où elle va, au détour d’un beat ou d’un riff. Derrière la légèreté apparente des titres de chansons et d’une ligne mélodique à la limite de la pop, les modulation de l’orgue (interprété par Xavier Klaine) révèle un coté sombre, et les choeurs (arrangés par Maya Dunietz) oscillent entre chants religieux et incantations païennes.
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Bum ressemble à un rituel vaudou, effrayant et sacré, porté par une décharge vrombissantes de cordes et de cris loin d’être désagréables. Le groupe joue sur l’ambivalence, la bipolarité consciente des ressentis, à travers une cavalcade subtile.
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Plus complexe, l’album propose un panel de références : Devo, les B52′s ou encore Jacno. L’étrangeté du mélange dévoile une face B du groupe, un peu plus sarcastique, résolument un peu plus grandi.
On disaient déjà qu’ils étaient inclassable, cet album conforte l’idée que le groupe ne suit aucune loi, aucune règle, hormis celle de faire ce que bon lui semble, mais toujours avec technique et rigueur.
@ Maroussia