Deuxième soirée parisienne pour JACK WHITE après celle de la veille dans cette même salle de l’Olympia.
Disons le de suite, après plusieurs mois à enchaîner les dates et avant une période estivale un peu plus calme, nous attendions beaucoup de ce concert tant nous respectons l’artiste. Pour avoir enfanté les WHITE STRIPES, pour avoir créé le label Third Man Records et continuer à porter haut l’étendard d’un rock authentique, proche de ses racines.
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Forcément la mythique salle du 9ème arrondissement affiche complet et il valait mieux ne pas trop arriver en retard car hier soir, THE AMAZING SNAKEHEADS assurait la première partie. Récemment vu à l’International, les écossais font partie de nos belles découvertes 2014. Malgré un changement de line up, le groupe n’a rien perdu de sa rage et délivre leur blues/punk crading pendant 30 minutes. Mené par Dale Barclay, chanteur/guitariste envoûté, le set est impeccable et d’une furie rock n’roll qui démarque largement ces gars de la plupart des nouveaux groupes sortis ces derniers mois.
Les affiches placardées un peu partout dans la salle étaient bien explicites : interdiction de filmer ou photographier ce soir, même avec un portable. A 10 minutes du début du grand show, un membre du crew vient nous le rappeler de vive voix. L’ambiance formidable qui régnera ce soir dans la salle, sera sans aucun doute dû à ces consignes, respectées par la grande majorité du public.
22 heures, le rideau tombe et le groupe attaque immédiatement l’intro de « Sixteen Saltines » avant que la star du soir ne déboule guitare à la main. C’est parti pour 1h45 de rock n’roll et une setlist qui va se balader de façon inspirée entre les différents projets de l’artiste et quelques reprises. Véritable chef d’orchestre, White agite sa carcasse et triture son instrument en sollicitant sans cesse ses musiciens par un geste, une parole au creux de l’oreille ou un regard complice. D’ailleurs la cohésion du groupe et le plaisir à jouer ensemble est évident. Lorsque un problème technique survient pendant un titre, c’est sans coupure et en version acoustique que ça se termine sur le devant de scène. Quand le « patron » a envie de prolonger un autre morceau, ça tourne au boeuf de haut niveau entre musiciens de haut vol : mention spéciale pour le batteur Daru Jones.
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On revisite quelques classiques des White Stripes , « Dead leaves.. », « Hotel Yorba », « You don’t know what love is.. » entre autres, mais surtout une version démentielle de « Icky Thumb » véritable tourbillon sonore qui retourne l’Olympia.
Par moment le rythme se ralenti « Temporary Ground« , « Alone In My Home« , sans que l’ambiance ne retombe pour autant.
Très souvent les titres s’enchaînent sans temps mort et le blues suinte à chaque riff de guitare pour nous emmener vers les sommets. « High Ball Stepper » confirme nos attentes en version live en devenant le rouleau compresseur pré senti sur album et donne l’occasion à la salle de participer « Wouuuh houuu Wouuuh houuu« . Aprés s’être attaqué à Dylan (« Isis ») et avoir furieusement repris le « Misirlou » de Dick Dale popularisé par le film Pulp Fiction, tout le monde disparaît pendant dix minutes.
Le temps que tout le monde reprenne son souffle et que la salle fasse une ovation et un bouquant que nous avions plus entendu depuis longtemps dans de pareilles circonstances.
Sans surprise le rideau tombe une seconde fois pour un rappel de six chansons avec « Steady As She Goes » en mode rouleau compresseur, « Suzy Lee » en revival White Stripes et évidement l’incontournable « Seven Nation Army« .
Si cette chanson est devenue depuis quelques années une hymne à stade de foot, elle reste une des plus grandes rock song jamais écrite et ça puissance scénique en guise de final est un bonheur qui ne se boude pas.
Deux ans presque jour pour jour après son passage dans cette même salle, JACK WHITE nous laisse la même impression : la classe cher Monsieur, la classe !