En cette froide soirée de novembre, il y avait deux choix à faire… aller boire des coups n’importe où et fumer des clopes, congelés avec les copains, ou aller boire des coups et se réchauffer à l’Espace B avec des filles à qui on ne la fait pas.
Forcément, on a choisi la seconde option. On a loupé YUCK AS FUCK en début de soirée, mais on a réussi à se faufiler à temps pour l’agréable mise en bouche que constituait la toute jeune formation BELMONT WITCH. Trois filles plus un frangin en renfort, le groupe n’en mène pas large mais s’applique à jouer ses titres Do-It-Yourself tendance lo-fi garage. Et ça prend plutôt bien ! Elles manquent encore un peu d’assurance et de quelques réglages mais ne jouent pas plus haut qu’elles ne le devraient, déroulant avec application une bonne demi-heure d’un rock garage sombre, scandé en français ou en espagnol. Un début de chemin sur de belles bases.
A lire aussi : Concours : GIANT SAND & JASON LYTLE au Trabendo
A lire également : Du son chez CIRCA WAVES
Un peu plus tard, c’est au tour de L.A. WITCH de prendre les armes. La voix de la magnétique Sade Sanchez trace sa route sinueuse, épaulée par la lourde basse d’Irita Pai et les rythmiques sèches d’Ellie English. Tout ça donne envie de s’envoyer un whisky et de prendre la bagnole direction nowhere, comme un retour de vague de Faster Pussycat Kill ! Kill ! version rock n’roll. De titres en titres, on découvre leurs ambiances sombres et lascives, brassant à la fois du blues, du psyché, du garage ou du punk. De la complainte « Ain’t Coming Home », aux lourdes sonorités de « Get Lost », ou sous les puissants coups de gratte de « Drive your Car », ces trois sorcières californiennes, pourtant presque débutantes (seulement 2 EP au compteur), choppent au col le rock avec liberté et mordant pour lui asséner quelques gifles. Ça fait chauffer l’Espace B !
Si les L.A. WITCH n’en sont qu’à leur début, elles n’apparaissent pourtant jamais comme des débutantes manquant d’assurance. Il nous tarde donc de découvrir un album complet au plus vite et tailler un bout de route dans les grands espaces en leur compagnie !
Texte et photos © Bastien Amelot pour STBC
Remerciements à l’Espace B