Triple affiche à l’Espace B ce mercredi 9 novembre: ITASCA (Kayla Cohen à la ville) ouvre la soirée, seule avec sa guitare folk. Devant un public encore peu nombreux, la jeune américaine a l’air timide, alors qu’avec ses deux albums ce n’est plus une débutante. Elle joue de l’acid-folk pour ceux qui connaissent ce terme, soit de la folk teintée de psyché. C’est doux et mélancolique, son chant est touchant. Même si ce n’est pas d’une folle originalité, le temps passe rapidement.
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Ensuite c’est au tour des quatre Canadiens de NAP EYES de défendre leur second album, « Thought Rock Fish Scale » sorti en début d’année, et particulièrement remarqué par Pitchfork. Leur pop à guitare évoque le Velvet Underground (y compris parfois dans le chant) et Pavement. C’est un rien nonchalant mais tout à fait sympathique. C’est aussi sans doute la première fois que nous voyons un batteur avec un bras dans le plâtre, ce qui a quelque peu influé sur le choix de leur set-list, on veut bien le croire! A revoir sans doute quand ils repasseront sans bobo.
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Enfin l’Américain RYLEY WALKER tient la tête d’affiche, devant une salle qui s’est bien remplie. Quelques heures à peine après son showcase solo chez un disquaire parisien, le voici donc déjà à nouveau sur scène, mais cette entouré cette fois de quatre musiciens.
Si l’écoute rapide d’anciens morceaux avant le concert nous avait rappelé le superbe concert folk solo de septembre 2015 au Point Éphémère, le groupe de ce soir ( batterie, contrebasse, seconde guitare, claviers) teinte ses compositions d’une tonalité beaucoup plus jazz. Ce mélange entre folk, jazz et rock apporte une originalité que l’on n’attendait pas, et Ryley, très à l’aise sur scène, assure en plus le spectacle en plaisantant avec le public.
Quant au batteur, il n’hésite pas à faire une démonstration de ses talents au milieu du concert en frappant sur le côté des caisses, puis sur des cymbales simplement posées sur ces mêmes caisses: est-ce pour montrer qu’il peut parfaitement se servir de ses deux bras ?
Texte et photos © Benoît Marchandise pour STBC
Remerciements à l’Espace B