Lorsque les quatre anglais arrivent sur scène, pas encore une note de guitare, mais nous sommes déjà retombé dans les 70’s… Ils ont tout juste 20 ans, un seul album au compteur et avec leur chevelure fournie, leurs fringues retro et l’éclairage kaléidoscopique qui les accompagne, l’ambiance est déjà placée. TEMPLES s’inscrit clairement dans le revival du rock 60’S et 70’s, ce mouvement engagé par plusieurs groupes depuis peu avec des variations plus ou moins brillantes selon le plaisir de chacun (citons pêle-mêle Tame Impala, Foxygen ou Jagwar Ma…)
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James Bagshaw, leader du groupe entame le set par le bien nommé « Colours to Life« . Avec sa batterie lancinante, ses chants croisés et ses guitares planantes, le morceau annonce la couleur du set, entre pop parfaitement exécutée et envolées planantes.
Le chanteur qui demandera à plusieurs reprises à la foule de faire plus de bruit, visiblement peu habitué a une salle légèrement austère… Le public assez jeune semble pourtant conquis et rêveur mais pas d’éclat au compteur. Il faudra attendre le dernier tiers du concert que les bras se lèvent et les jambes sautillent un peu plus. La faute sans doute a une prestation un peu scolaire… Il semble manquer aux 4 garçons une fougue et une liberté nécessaire à leurs chansons pour que nous nous enflammions complètement avec eux. On aimerait un peu plus de folie, à l’image d’un Tame Impala qui sait si bien étirer et distordre ses chansons sur scène par exemple.
Mais des morceaux comme le formidable « A Question isn’t Answered » avec la douceur de son chant et ses breaks imparables, les variations excitantes de « Sun Structures« , les envolées vocales de « Mesmerise » ou la mélancolie de « The Guesser » donnent lieu à de beaux moments de rêverie.
Le rappel terminé sur un « Shelter Song » très beatlessien confirme toute la cohérence du groupe, ce mariage heureux de pop UK et de psychédélisme. On se dit juste que Temples manque un peu de route pour amener un peu plus de folie et nous emmener complètement dans leur voyage céleste. On parie sans trop prendre de risque qu’ils y parviendront très vite…
Remerciements à Pias France
Photos ©STBC