Chaleur écrasante, ciel bleu au dessus de la tête, le second jour du THIS IS NOT A LOVE SONG FESTIVAL s’annonce torride avec sa programmation sans aucun temps mort prévisible. Voici ce que l’on en a retenu.
Mention d’honneur aux kids de JOHNNY MAFIA qui ont eu la lourde tâche d’ouvrir à 17h en plein soleil. Grâce à de nombreuses dates un peu partout en France, leur set est parfaitement rodé. Le groupe de Sens délivre un set carré et rentre dedans, qui prendra encore plus d’ampleur plus tard dans la soirée, pour un second set dans un patio déchaîne.
On se tourne alors vers l’une des révélations du jour avec BAPTIZEIN & SECRET YOLK qui proposent un set à l’énergie rageuse sur la scène ‘Bamboo. Leur leader se révèle comme un redoutable frontman et injecte à ses troupes une force scénique qui a retenu notre attention.
On peut dire merci d’ailleurs à ECHO & THE BUNNYMEN qui nous a rapidement ennuyé sur la grande scène, nous permettant ainsi de rapidement changer de lieu. Pourtant plein de respect et de curiosité, on pensait que Ian Mc Culloch et sa bande arriveraient aisément à nous faire (re)plonger dans leurs sombres épopées des 80’s. N’est pas THE CURE qui veut …
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Le concert le plus coolos de ce samedi est à mettre à l’honneur de REQUIN CHAGRIN. Ce n’est pas vraiment une surprise, les conditions étaient parfaitement réunies pour célébrer la surf pop lo-fi et la ‘coolitude’ qui se dégage de ce groupe.
La suite, dans la salle Paloma où les américains de PEACERS ont la lourde tache de prendre le créneau horaire de Grandaddy annulé pour les raisons que l’on connait. Leurs titres garage fuzz sont bien exécutés mais manquent malheureusement de surprise pour que l’on s’y intéresse bien longtemps.
La touche psyché du jour est venue des londoniens de HIDDEN CHARMS. Sur la scène ‘Mosquito’, pour laquelle nous gardons une affection particulière, le groupe nous renvoie à l’excellente prestation du début d’année au Supersonic. A l’air libre du TINALS et au soleil couchant, le charme opère puissance 10.
On remonte ensuite une bonne décennie pour retrouver PRIMAL SCREAM qui livrent une heure réjouissante sous forme de best-of. Les classiques y passent, le père Gillespie profite de la nuit tombée pour nous faire danser sur « Swastika Eyes » d’entrée de jeu, sur « Loaded »… et nous rappeler que ce groupe a simplement marqué une génération. Mention aussi à la sublime bassiste Simone Butler, tout en finesse et carrure, qui s’amuse d’un petit papillon virevoltant près d’elle en balançant ses lignes de basse comme une impératrice.
S’ensuit le concert ‘What The Fuck’ du festival, sans surprise cela dit, à mettre au crédit de HMLTD. A l’image de de leur récente prestation à Point Ephémère, on part rapidement dans le gros bordel glam-rock à l’esprit punk. L’avis est partagé au sein de la team STBC : entre ceux qui trouvent les britanniques géniaux et d’autres plus réservés, HMLTD est un groupe clivant, certes, mais qui a le mérite de proposer déjà un univers incroyablement riche. Au-delà de leur prestation, nous retenons aussi la stupidité éclatante de la sécurité devant la scène, souhaitant garder un espace vide en forme de « barrière virtuelle », ce qui s’avère évidemment désastreux en termes d’expérience et de partage lors d’un concert punk.
Vient ensuite l’heure du gros morceau, judicieusement placé en clôture de cette seconde journée. On a déjà tout dit et tout écrit au sujet de THEE OH SEES. On était au Trabendo un mois plus tôt, on savait que la formation à double batterie était juste imparable. Tout comme on sait, depuis le temps, que JoHn Dwyer est un monstre. Tout a était vérifié une fois de plus au TINALS et on a envie que d’une seule chose, revoir THEE OH SEES au mois d’août pour la Route du Rock.
Entre révélations, confirmations et grandes messes du rock n’roll, un samedi entre joie et sueur. A dimanche TINALS !
Remerciements au TINALS
Photos © Bastien Amelot pour STBC
Texte M.A pour STBC